Retour sur le Sommet social tripartite

24 mars 2021

Publié le | Temps de lecture : 3 minutes

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Brigitte Klinkert a représenté Elisabeth Borne au Sommet social tripartite, organisé le 24 mars 2021 en visioconférence. La France participait à ce Sommet en tant future présidence de l’Union européenne. Dans le contexte de crise sanitaire, ce Sommet a permis d’aborder les conditions de sortie de crise et les perspectives de reprise économique. La France a également fait valoir son plein soutien aux objectifs fixés pour renforcer l’Europe sociale, et souligné dans ce cadre le rôle essentiel du dialogue social, en amont du sommet de Porto et à l’approche de la présidence française de l’UE.

1) Le Sommet social tripartite

Le Sommet social tripartite est une enceinte de dialogue entre les institutions de l'UE (Conseil, Commission) et les représentants des partenaires sociaux européens, auxquels s’ajoutent les représentants nationaux des organisations syndicales et patronales de l’État de la présidence en cours ainsi que des deux suivantes. Il se réunit deux fois par an, avant les Conseils européens du printemps et de l’automne. Le sommet est coprésidé par le président du Conseil européen, la présidente de la Commission européenne et le chef d'État ou du gouvernement de la présidence en exercice, en l’occurrence António da Costa, premier ministre du Portugal.
Trois thèmes figuraient à l’agenda de ce sommet :

  • La gestion de la crise sanitaire, économique et sociale et le maintien des mesures d’urgence ;
  • La contribution des partenaires sociaux au niveau national et européen pour une reprise économique et sociale ;
  • La feuille de route vers le Sommet social de Porto, prévu en mai et porté par la Présidence portugaise, qui a fait de la mise en œuvre du Socle européen des droits sociaux l’une de ses priorités.

2) Une intervention en soutien aux objectifs ambitieux visant à renforcer l’Europe sociale

Dans le cadre des échanges, la France a renouvelé son plein soutien au plan d’action sur la mise en œuvre du Socle européen des droits sociaux, proposé par la Commission européenne le 4 mars 2021, qui constitue une nouvelle ambition sociale pour l’Europe et fixe 3 objectifs à l’horizon 2030 :

  • 78 % des personnes entre 20 et 64 ans devraient avoir un emploi
  • 60 % des adultes devraient participer à des activités de formation chaque année
  • Le nombre de personnes en situation de pauvreté ou d’exclusion sociale devrait diminuer de 15 millions.

La France a par ailleurs également appelé de ses vœux :
- la création d’un cadre juridique sécurisant et juste pour les travailleurs des plateformes
- l’avancement des discussions sur la mise en place de salaires minimums adéquats au niveau européen.

Dans ce contexte, Brigitte Klinkert a rappelé le rôle déterminant du dialogue social pour accompagner la reprise et les mutations du travail (transitions écologique et numérique, travailleurs des plateformes…), afin d’adapter le modèle social européen et renforcer la dimension sociale de l’Europe.

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