Rendez-vous de Grenelle | 2<sup>ème</sup> trimestre 2019

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Au 2ème trimestre 2019, la croissance du produit intérieur brut (PIB) en volume en France reste stable à +0,3 % en glissement trimestriel, se maintenant à un bon rythme au regard de ses partenaires européens.

Dans la zone euro, la situation est particulièrement dégradée en Allemagne qui voit son activité reculer de 0,1 % du fait des difficultés du secteur industriel, pénalisé par des exportations en nette baisse ce trimestre. En dépit du moindre dynamisme de l’activité, l’emploi salarié reste plutôt dynamique en France avec la création nette de 56 200 postes. La bonne tenue de l’emploi malgré le ralentissement de l’activité depuis 2017 continue de peser sur les gains de productivité du travail qui stagnent ce trimestre à +0,1 % en glissement annuel, bien en-deçà du rythme tendanciel affiché depuis 2011 (+0,9 %). La nouvelle baisse du taux de chômage à 8,5 % en France - son niveau le plus bas depuis le début 2009 - s’accompagne d’une quasi-stagnation du taux d’activité. Les salaires de base continuent quant à eux leur lente progression, mais le salaire moyen par tête, qui tient compte de l’ensemble des rémunérations (primes comprises) ainsi que de la structure de la main-d’œuvre, connaît un ralentissement sensible ce trimestre. Outre l’arrêt de l’effet de la prime exceptionnelle de fin d’année annoncée fin 2018, ce résultat est à mettre en regard de la faiblesse des gains de productivité.

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Entre mi-2017 et mi-2019, l’emploi a été très dynamique. Sa croissance est restée forte même si le produit intérieur brut (PIB) a légèrement ralenti en 2018, et malgré la baisse sensible des emplois aidés fin 2017 et début 2018. Les gains de productivité ont ainsi continué de se replier. Cette phase d’accélération de l’économie française s’est accompagnée d’un regain de tensions sur le marché du travail, et notamment des difficultés de
recrutement qui atteignent des niveaux élevés en 2018. Cette situation, généralisée à l’ensemble de la zone euro, ne s’est toutefois pas traduite par une accélération des salaires en France. Ces derniers, malgré une tendance à la hausse progressive depuis 2017, semblent freinés par la faiblesse des gains de productivité. Dans ce contexte, le taux de chômage a baissé pour se situer mi-2019 à son niveau le plus bas depuis début 2009.

Dans le même temps, le taux d’emploi a augmenté pour atteindre son plus haut niveau historique, sous l’effet notamment de la hausse de la participation au marché du travail des seniors. Cette hausse n’a cependant pas encore bénéficié à l’ensemble de la population : le taux d’emploi n’a pas augmenté pour les peu diplômés. En revanche, cette période a été marquée par une nette amélioration de la qualité des emplois : les embauches en contrats à durée
indéterminée ont nettement augmenté et le sous-emploi est en net repli. Les perspectives en matière de créations d’emplois restent favorables, avec des politiques de l’emploi qui cherchent à réduire le chômage structurel, tout en étant sujettes à de nombreux aléas, en particulier internationaux.