Remise du rapport de reconnaissance et de valorisation des travailleurs de la « deuxième ligne »

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Rapport de la mission d'accompagnement des partenaires sociaux dans la démarche de la reconnaissance des travailleurs de la deuxième ligne

Face à l’épidémie de la Covid-19, près de 4,6 millions de salariés, dits « travailleurs de la deuxième ligne » – hôtes et hôtesses de caisse, éboueurs, agents d’entretien, aides à domicile…– ont permis au pays de continuer à fonctionner malgré leur exposition au risque sanitaire. Cette mobilisation exceptionnelle a mis en lumière l’écart qui existe entre leur utilité à la cohésion sociale et la manière dont ils sont reconnus.

Afin d’identifier les métiers concernés, Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, a confié fin 2020 une mission à Christine Erhel et Sophie Moreau-Follenfant – spécialistes des questions de l’emploi et des ressources humaines – pour définir, en lien avec les partenaires sociaux, un ensemble de critères pour qualifier un métier de « deuxième ligne » et veiller à ce qu’aucun ne soit oublié dans le travail de revalorisation demandé aux branches professionnelles. Le rapport de bilan des travaux engagés dans le cadre de ce chantier a été remis ce jour à la ministre.

Le chantier sur les travailleurs « deuxième ligne  » fait partie de l’agenda social défini avec les partenaires sociaux en juillet 2020.

Le rapport de Christine Erhel et Sophie Moreau-Follenfant effectue un bilan à date des principales négociations engagées dans les branches, pour chaque dimension de la qualité de l’emploi des travailleurs de la « deuxième ligne » et formule plusieurs recommandations à l’issue de leur rapport, sur la base de constats établis sur :

  • les salaires et rémunérations ;
  • l'amélioration des conditions de travail ;
  • les carrières, les classifications et la formation afin de favoriser des parcours professionnels ascendant ;
  • le temps de travail et la conciliation vie familiale - vie professionnelle ;
  • les demandes des branches vis-à-vis des politiques de l'emploi.

À NOTER : L’État a créé les conditions de la reconnaissance de ces travailleurs, en particulier avec la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, dite « prime Macron », renouvelée en mars dernier et qui peut aller jusqu’à 2 000 €.
Mais des changements structurels doivent encore être engagés. C’est donc l’un des sujets sur lesquels le Gouvernement travaille dans le cadre de l’agenda social.
Certaines branches professionnelles se sont d’ores et déjà engagées à faire des efforts significatifs. C’est notamment le cas du secteur de la propreté qui a pris des engagements concrets : rémunération, négociation sur les conditions de travail avec le sujet de la prévention des risques professionnels, négociation sur le temps de travail afin d’aborder les thématiques liées au travail en journée ou en continu, etc.

Des avancées importantes sont également en cours dans d’autres branches :

  • Prévention et sécurité : négociations sur la refonte des classifications avec un objectif d’augmentation de 10 % de la masse salariale en 2023, ouverture d’une négociation sur l’égalité professionnelles hommes femme d’ici la fin de l’année…
  • Secteur des déchets : discussions de branche prévues sur un 13e mois ; accès à la formation et perspectives de carrière.

Les travaux se poursuivent avec les branches professionnelles concernées.


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