G7 Travail-Emploi | Réunion des ministres en Italie de septembre 2024
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Ce jeudi 12 et ce vendredi 13 septembre 2024, les ministres du Travail du G7 étaient réunis à Cagliari en Sardaigne, (Italie) pour la ministérielle travail et emploi du G7. L’occasion pour les ministres de revenir sur les priorités de la présidence italienne et d’adopter une déclaration commune. Anousheh Karvar, déléguée du Gouvernement français auprès de l’OIT et des G7-G20 travail-emploi, représentait la ministre du Travail, de la Santé et de la Solidarité, Catherine Vautrin lors de cette ministérielle.
« Le défi est de construire un modèle de partenariat qui profite à tous. » Ce fil rouge, défini par la présidence italienne du G7, illustre des dynamiques multilatérales engagées pour répondre par plus de justice sociale aux enjeux cruciaux du monde actuel. Cette année, la présidence italienne avait défini quatre priorités pour la filière emploi et travail.
Une intelligence artificielle centrée sur l’humain et digne de confiance
La déclaration démontre que les technologies basées sur une intelligence artificielle sûre et digne de confiance, y compris l’IA générative, peuvent améliorer la productivité, les conditions de travail et la sécurité sur le lieu de travail, tout en favorisant des opportunités d’emploi de qualité.
La déclaration des ministres du G7 insiste également sur le fait que les bénéfices de l’IA ne peuvent être maximisés que si son usage intègre pleinement le respect des droits de l’homme et du travail, avec pour objectif davantage d’inclusion sociale. Pour se conformer à la demande des chefs d’État et de Gouvernement du G7, les ministres du Travail ont endossé un plan d’action pour un usage sûr, sécurisé et digne de confiance de l’IA dans le monde du travail, le suivi de la réalisation de ce plan par les pays G7 étant confié à l’OCDE et à l’OIT.
La mise en œuvre, dans nos sociétés vieillissantes, de stratégies pour favoriser la résilience des marchés du travail
La déclaration des ministres préconise de maintenir les seniors en activité professionnelle, de promouvoir une plus grande flexibilité dans les parcours professionnels, et de lutter contre la discrimination fondée sur l’âge. Elle propose un Plan d’action des pays G7 pour améliorer les conditions de travail dans le secteur des soins
Des politiques réactives, flexibles et inclusives en faveur du développement des compétences et de l’apprentissage tout au long de la vie
Dans leur Déclaration, les ministres du G7 insistent sur les finalités d’égal accès à des opportunités d’emploi de qualité, de réduction des pénuries de main-d’œuvre qualifiée, et de lutte contre les inégalités et la discrimination sur le marché du travail.
Promouvoir des marchés du travail inclusifs et des environnements de travail respectueux de la santé et de la sécurité
Dans cette partie de la déclaration, les ministres du Travail du G7 réaffirment également l’engagement de leurs pays à promouvoir des marchés du travail inclusifs, exempts de toutes formes de discrimination, notamment en direction des femmes et des personnes en situation de handicap.
L’action de la France sous présidence italienne du G7
Sur l’intelligence artificielle, la France a promu un langage équilibré sur les risques et les bénéfices de l’IA. L’intervention française, soutenue par le Royaume-Uni, le Canada et le Japon, a permis de trouver un équilibre plus favorable au développement de l’IA, en reconnaissant aux côtés des risques à réduire, des opportunités à faire prospérer. La France a rappelé l’importance de se doter d’une nouvelle gouvernance internationale de l’IA pour bâtir un socle international commun et éviter la fragmentation des cadres réglementaires.
Sur le défi des populations vieillissantes, la France a particulièrement insisté sur la reconversion des seniors ; elle a souligné l’importance de voir apparaître des actions concrètes pour lutter contre la discrimination liée à l’âge. La France a également soutenu la priorité italienne sur le renforcement de l’attractivité des métiers des soins et a partagé ses avancées.
Sur la mise en œuvre de politiques réactives, flexibles et inclusives de compétences et d’apprentissage tout au long de la vie, la France a favorisé l’émergence d’une vision plus large des compétences, en mettant l’accent sur la recherche d’adéquation entre les compétences et les emplois d’avenir. La France a soutenu l’approche italienne visant à encourager des systèmes d’apprentissage inclusifs tout au long de la vie et promu la valorisation des filières STEM auprès des femmes, comme lors du G20.
Sur la promotion de marchés du travail inclusifs et d’environnements de travail sûrs et sains, la France a veillé à apporter une mention spécifique à la lutte contre les violences et le harcèlement au travail, en écho à la convention C190 de l’OIT qu’elle a récemment ratifiée. La France a permis l’ajout d’une mention relative à une utilisation positive de l’IA, comme un moyen de garantir la sécurité et la santé des travailleurs.
Le Canada présidera le G20 en 2025, mais les priorités de son agenda ne sont pas encore annoncées.
Sommet pour l’action sur l’IA
Les 10 et 11 février 2025, la France accueillera le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle.
Aujourd’hui, l’intelligence artificielle est au cœur des enjeux mondiaux. C’est ainsi qu’elle s’illustre comme première priorité dans ce G7 par un Plan d’action solide et concret, mais aussi dans d’autres instances internationales.
Ce sommet abordera cinq thématiques prioritaires :
- L’IA au service de l’intérêt public ;
- L’avenir du travail ;
- L’innovation et la culture ;
- L’IA de confiance ;
- La gouvernance mondiale de l’IA.