Favoriser l’emploi des personnes handicapées en intérim : signature d’une convention cadre
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Le 24 septembre 2019, Muriel PÉNICAUD, Ministre du Travail et Sophie CLUZEL, Secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, avec les représentants de Pôle Emploi, CHEOPS, l’UNML, l’APEC, l’AGEFIPH, l’UNEA, Prism’emploi, le FAF.TT, le FASTT et l’OIR signent une convention cadre pour favoriser l’emploi des personnes handicapées dans le secteur du Travail Temporaire.
Cette convention concrétise la volonté partagée par l’ensemble des signataires d’agir en faveur d’une société plus inclusive permettant aux personnes en situation de handicap d’accéder à l’emploi.
Cet engagement national s’inscrit dans le cadre de la réforme de la politique d’emploi des personnes handicapées engagée par le Gouvernement depuis deux ans pour atteindre 6 % de travailleurs handicapés dans l'effectif de l’entreprise. La branche professionnelle de l’intérim (représentée par Prism’emploi) et ses 10 000 agences d’emploi contribuent à cette dynamique.
POUR UN ACCOMPAGNEMENT SUR MESURE
Cette convention cadre a pour objectif de favoriser la formation, l’accès à l’emploi et la sécurisation des parcours professionnels des personnes en situation de handicap grâce à l’intérim.
Pour la première fois, les acteurs s’organisent au service du parcours des personnes : ce n’est plus à la personne en situation de handicap de faire le lien entre ces acteurs.
DES ENGAGEMENTS OPÉRATIONNELS
Concrètement, les signataires s’engagent à:
1. Faciliter l’expression du besoin de compétences des entreprises clientes ;
2. Faciliter l’identification et la mobilisation de candidats en situation de handicap ;
3. Promouvoir de nouvelles modalités de recrutement favorables à l’emploi des personnes handicapées ;
4. Optimiser le processus de recrutement des candidats ;
5. Mobiliser les aides et prestations humaines, techniques, organisationnelles ;
6. Développer des filières métiers du placement en Entreprise Adaptée, notamment via l’expérimentation EATT (Entreprise Adaptée de Travail Temporaire) ;
7. Permettre l’accès à la formation professionnelle et à l’alternance ;
8. Assurer le suivi de la mission d’intérim ;
9. Préparer la sortie de la mission d’intérim en accompagnant la personne tout au long de son parcours d’emploi.
UN PILOTAGE NATIONAL ET UNE DÉCLINAISON TERRITORIALE
Le pilotage de la convention et la mesure des résultats produits seront confiés à la Délégation Générale à l’Emploi et la Formation Professionnelle (DGEFP), qui réunira au moins deux fois par an un comité national de suivi composé de l’ensemble des signataires.
La convention cadre sera déclinée au niveau territorial par les réseaux respectifs de tous les signataires pour plus d’efficacité au service des personnes en situation de handicap.
LE TRAVAIL TEMPORAIRE, SECTEUR PROPICE A L’INTÉGRATION DES PERSONNES HANDICAPÉES SUR LE MARCHÉ DE L’EMPLOI
L’accès à l’emploi et le maintien en milieu ordinaire de travail constituent l’une des premières demandes des personnes handicapées. Cette priorité est au cœur de la loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » qui incite les employeurs à recruter davantage de travailleurs handicapés. Elle s’accompagne d’une rénovation de l’offre de services proposée aux personnes et aux employeurs.
Le travail intérimaire offre une double opportunité : les missions d’intérim permettent de donner aux personnes handicapées une vision concrète de l’environnement de travail et des adaptations nécessaires et elles permettent également à l’entreprise d’apprécier les compétences des intérimaires, leurs aptitudes et leurs atouts.
Pour amplifier son action en direction des travailleurs en situation de handicap, la branche du Travail Temporaire peut désormais s’appuyer sur une innovation introduite par la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » à titre expérimental : le cas de recours spécifique au Travail Temporaire lié à la situation de handicap de la personne.
Ainsi, la mise à disposition d'un salarié temporaire auprès d'une entreprise utilisatrice peut désormais intervenir lorsque la situation de handicap est reconnue, indépendamment d’un accroissement d’activité ou d’un remplacement.
Muriel PÉNICAUD, Ministre du Travail
Sophie CLUZEL, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre
Gilles LAFON, Président de Prism’emploi
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