Dossier de presse | Formation professionnelle
Lundi 5 mars 2018
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Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a présenté les grands axes de la réforme de la formation professionnelle, lundi 5 mars 2018, au Ministère du Travail.
50 % des emplois seront transformés dans les 10 ans qui viennent, 10 à 20 % seront créés, autant vont peut-être disparaître : le monde change, changeons de paradigme ! En transformant la formation professionnelle et l’apprentissage, nous allons permettre à la France de relever le défi.
L’enjeu pour notre pays est triple
- investir massivement dans la formation et les compétences, pour être collectivement capables d’impulser les changements de l’économie de la connaissance plutôt que de les subir ;
- donner à chacun la liberté de choisir son avenir professionnel et la capacité de construire son parcours, pour créer ou saisir les différentes opportunités professionnelles qui se présentent ;
- protéger les plus vulnérables contre le manque ou l’obsolescence rapide des compétences et vaincre ainsi, enfin, le chômage de masse.
Le destin collectif de la France et les destins individuels des Français sont étroitement liés : plus notre système de formation professionnelle sera performant, plus il créera les conditions donnant à chacun la liberté individuelle de saisir toutes les opportunités. Plus la France sera compétitive comme nation, plus elle offrira de possibilités à tous de construire et développer son projet professionnel.
La formation professionnelle doit être accessible à chaque actif, de façon autonome, simple et opérationnelle, pour rendre concrète et réelle la liberté d’évoluer professionnellement. Il s’agit également de promouvoir la qualité de la formation, la transparence du marché de la formation et l’accompagnement des personnes qui ont besoin d’être aidées dans la construction de leur parcours professionnel.
Protéger les plus vulnérables contre le manque ou l’obsolescence rapide des compétences requiert un investissement sans précédent dans la formation des demandeurs d’emploi, des jeunes sans qualification et des salariés, en particulier dans les TPE et PME.
Investir massivement dans les compétences des salariés relève d’abord de la responsabilité des entreprises. C’est à elles qu’il revient d’anticiper les changements, d’identifier dans chaque filière professionnelle les besoins en compétences pour le futur, de faire évoluer les organisations et d’innover pour être compétitives sur des marchés de plus en plus concurrentiels.
Je salue l’Accord National Interprofessionnel (ANI) négocié par les partenaires sociaux qui constitue un point d’appui essentiel pour développer les droits individuels des salariés et demandeurs d’emploi, garantis collectivement. Notre enjeu est également de transformer le cœur du système pour que les nouvelles mesures ambitieuses de la formation professionnelle deviennent des droits réels pour chacun de nos concitoyens.
La transformation de la formation professionnelle est l’un des trois piliers — avec l’apprentissage et l’assurance chômage — de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel.
Muriel Pénicaud,
ministre du Travail
Photo \ Ministères sociaux \ Dicom \ Jacky D. Frenoy