Déclaration franco-allemande sur le rapport de la Commission mondiale de l’OIT sur l’avenir du travail

Aachen /Aix-la-Chapelle, 22 janvier 2019

Publié le | Temps de lecture : 4 minutes

La Ministre française du travail, Muriel Pénicaud, et son homologue le Ministre fédéral allemand du travail et des affaires sociales, Hubertus Heil, se félicitent du rapport de la Commission mondiale sur l’avenir du travail instituée par l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Rappelant le mandat essentiel et la structure tripartite unique de l’OIT dans la gouvernance mondiale, les Ministres soulignent l’importance de ce rapport et notent avec intérêt la série de recommandations qu’il formule. Le rapport constitue une contribution essentielle à la discussion qui se tient actuellement à travers le monde sur l’avenir du travail. Les deux Ministres entendent poursuivre leurs efforts pour contribuer à l’action ainsi qu’au renforcement du mandat de l’OIT et de son rôle dans le système multilatéral.

Selon la Ministre Muriel Pénicaud

« en proposant un programme centré sur l’humain, le rapport constitue une étape clé en vue de l’adoption d’un document final ambitieux et visionnaire à l’occasion du centenaire de l’OIT en 2019. Comme le montre le rapport, il est de notre responsabilité de trouver collectivement, par le dialogue social, les réponses à l’impact social de la mondialisation et les moyens de saisir les opportunités actuelles. C’est comme cela que nous pourrons assurer un travail décent pour tous et dessiner l’avenir du travail que nous voulons ».

Pour le Ministre fédéral Hubertus Heil

« le travail de la Commission mondiale est un exemple réussi de réflexion proactive, allant au-delà des frontières nationales, sur les défis que soulève le futur monde du travail. Je note avec intérêt que le rapport ne se limite pas à proposer des solutions internationales concernant l’avenir du travail. Il traite également de l’avenir de l’OIT et appelle à une meilleure intégration des normes internationales du travail dans le système multilatéral. Le rapport constitue ainsi une base fondamentale pour la mise en œuvre de conditions de travail justes et de systèmes de sécurité sociale à travers le monde ».

Les deux Ministres soulignent trois domaines d’action clés pour l’OIT : assurer l’effectivité, l’universalité et la pertinence des normes internationales du travail ; renforcer le dialogue social et la négociation collective ; et enfin renforcer le multilatéralisme en réaffirmant le rôle institutionnel de l’OIT dans la gouvernance mondiale et la cohérence des politiques.

Un des moyens d’action consiste à mettre en œuvre le mandat de l’OIT, en garantissant une protection sociale pour tous et en encourageant le dialogue social à travers le monde, comme facteur clé pour développer un programme économique centré sur l’humain. Les deux Ministres considèrent que l’OIT est un acteur essentiel pour répondre à des défis comme la prévalence de l’économie informelle, l’augmentation des inégalités, les transitions du marché du travail ou la mise en œuvre d’une égalité professionnelle effective entre les femmes et les hommes. Le rapport de la Commission mondiale formule pour chacune de ces questions des recommandations innovantes que la communauté internationale devra mettre en œuvre collectivement. La France et l’Allemagne parlent d’une seule voix pour rappeler leur confiance dans la pleine capacité de l’OIT à suivre et guider les progrès réalisés vers un avenir du travail décent et durable.


Éléments de contexte sur la publication du rapport de la Commission mondiale sur l’avenir du travail :
La Commission mondiale sur l’avenir du travail présente aujourd’hui au siège de l’Organisation internationale du Travail (OIT) à Genève son rapport intitulé « Travailler pour bâtir un avenir meilleur ». Le rapport consacre les travaux entamés il y a 15 mois par les 27 personnalités de la Commission, composée de membres éminents issus du monde du travail, de l’entreprise, de gouvernements, d’universitaires, d’ONG ou de think tanks. Le rapport appelle les gouvernements, les partenaires sociaux et les autres membres de la communauté internationale à mettre en œuvre au niveau mondial une série de mesures pour répondre aux défis que soulèvent les changements sans précédents que connaît le monde du travail.