Augmenter le revenu disponible des salariés au SMIC | Étude de la DREES
Communiqué de presse
Publié le |
La ministre du Travail et de l'Emploi et le ministre des Solidarités, de l'Autonomie et de l'Égalité entre les femmes et les hommes saluent la publication aujourd'hui par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et de la statistique (DREES) de l'étude De combien faut-il augmenter un salarié au SMIC pour relever son revenu disponible de 100 euros ?
Cette étude confirme que notre « coin socio-fiscal » − prélèvements sociaux, impôts et prestations sociales − garantit que chaque euro additionnel de salaire net pour un salarié se traduit bien par une hausse du revenu disponible pour son foyer.
Elle montre en revanche que ce gain de pouvoir d'achat varie fortement selon le salaire initial, la situation familiale et la situation de logement des salariés − du fait que le niveau de salaire fait fluctuer les prestations sociales et les impôts indexés sur les ressources du foyer.
Autrement dit, pour une augmentation donnée du revenu disponible d'un salarié, le coût requis pour l'employeur varie très fortement du fait de la configuration de notre système socio-fiscal. Assurer une hausse de 100 € de revenu disponible pour un salarié coûte à l'employeur privé un peu plus de 150 € si cet employé est célibataire, travaille au SMIC à mi-temps et est propriétaire de son toit, mais cela coûte à l'employeur près de 250 € si ce même employé est locataire. Toujours pour assurer une hausse de 100 € du revenu disponible de son salarié, le coût pour l'employeur s'élève jusqu'à 770 € pour un employé payé au SMIC à temps plein, s'il s'agit d'un père ou d'une mère vivant seule, ayant deux enfants et locataire.
Pour Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l'Emploi, « cette étude très détaillée complète opportunément les travaux des économistes Antoine Bozio et Étienne Wasmer sur les allègements de cotisations patronales publiées ce mois-ci − notamment en prenant en compte les prestations sociales et l'impôt sur le revenu, pour s'attacher au revenu disponible du foyer, et en examinant des situations de travail à temps partiel. Outre le niveau des allègements généraux, elle remet sur la table les questions de solidarité à la source et plus fondamentalement d'unification de notre système de prestations sociales dans un esprit de lisibilité pour les employés et les employeurs, et d'efficacité du pilotage des politiques publiques, en faveur d'un travail qui paie. »
Pour Paul Christophe, ministre Solidarités, de l'Autonomie et de l'Égalité entre les femmes et les hommes, « cette étude conforte l'enjeu d'une allocation sociale unique qui fusionnera plusieurs prestations sociales et garantira que le travail paie davantage. Ce chantier sera au cœur de ma feuille de route conformément aux annonces du Premier ministre. »
Accéder à l'étude sur le site de la DREES
Contacts presse
Ministère du Travail et de l'Emploi
Élie Revah
elie.revah@travail.gouv.fr
Ministère des Solidarités, de l'Autonomie et de l'Égalité entre les femmes et les hommes
Karine Lacour-Candiard
karine.lacour-candiard@social.gouv.fr