Télétravail : quand l’Aract Hauts-de-France aide les entreprises à se lancer
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Au domicile, dans des espaces de travail partagé ou dans les entreprises, le télétravail tend à se développer. Dans les Hauts-de-France, les risques liés au télétravail non organisé et non concerté ont été analysés par les partenaires sociaux. L’Aract a accompagné sept structures, marchandes et non marchandes, qui souhaitaient améliorer les conditions de travail de leurs salariés sans perdre en efficacité. Retour sur cette action collective présentée lors de la Journée des initiatives territoriales 2016.
D’un côté, une association pour la préservation de l’environnement face à la multiplication des déplacements pour ses salariés. De l’autre, un cabinet d’expertise comptable poussé par ses valeurs à se différencier dans son management. De part et d’autre, deux organisations séduites par le télétravail mais pas convaincues de parvenir à le mettre en œuvre.
Le télétravail est un nouveau mode d’organisation du travail dans l'entreprise et il ne va en effet pas sans poser des questions pratiques. Il peut également susciter des craintes. En 2015, l’Association régionale pour l’amélioration des conditions de travail du Nord-Pas-de-Calais (aujourd’hui Hauts-de-France) a mené une action collective avec plusieurs entreprises pour expérimenter sa mise en œuvre.
Adhésion ou non au télétravail
Cette expérimentation a souligné un point : tous les salariés n’adhèrent pas au télétravail. C’est pourquoi, partout, l’ensemble du personnel a été associé afin d’éviter les incompréhensions, mais aussi, comme le précisait un salarié expérimentateur, cadrer le travail en amont puis dialoguer sur les problèmes et les solutions trouvées pour avancer.
L’action collective menée par l’Aract Hauts-de-France a aussi fait émerger des questions propres à chacune des organisations et à sa culture. D’un côté, la confidentialité des données pour le cabinet d’expertise comptable ; de l’autre le maintien d’un management participatif dans le cadre de l’association. Dans le premier cas par exemple, des tests ont pu vérifier que l’organisation fonctionnait.
L’éloignement en question
Dans le second cas, des « seuils de rupture » ont été identifiés durant l’expérience. Les jours de télétravail ont été limités et précisés dans le mois, afin de ne pas mettre en péril la réflexion collective qui fait l’identité et l’efficacité de l’association. Au cabinet, le directeur a lui aussi porté sa vigilance sur ce point, soucieux de préserver la richesse des échanges informels, ceux qui ont lieu à la machine à café par exemple !
Au final, l’Aract Hauts-de-France a réellement permis d'améliorer les conditions de travail. Les salariés impliqués dans l’expérience ont apprécié de pouvoir travailler au calme. Cette sérénité est amplifiée parle gain sur la fatigue et/ou le stress que les transports peuvent engendrer. Plus concentré, loin de la sonnerie du téléphone, les salariés se disent enfin plus productifs.
Du côté des employeurs, cette amélioration des conditions de travail pourrait avoir pour impact la fidélisation des salariés. Le télétravail doit cependant être installé dans le cadre d’une nouvelle forme d’organisation. A cet effet, un guide construit collectivement a été coordonné par le comité de bassin d’emploi de Lille métropole avec l’appui de l’Aract.
L’Aract Hauts-de-France présente une offre de service aux entreprises dans le cadre d’un cluster social en présentant le télétravail sous l’angle de l’organisation et de la performance.