Stages de seconde | Webinaire le 30 mai 2024
Publié le Mis à jour le |
À partir de 2024, un stage d’observation en milieu professionnel obligatoire est mis en place pour les élèves de seconde. Du 17 au 28 juin prochains, les lycéens en classe de seconde générale et technologique devront effectuer un stage d’observation de deux semaines en milieu professionnel.
Entreprises, administrations, collectivités territoriales et associations sont invitées à déposer leurs offres de stage sur la plateforme 1jeune1solution où les lycéens ont désormais la possibilité d'effectuer leurs recherches et postuler en ligne.
Qu’est-ce qu’un stage d’observation en milieu professionnel ?
Il s’agit d’une opportunité pour les élèves de vivre une expérience immersive dans le monde professionnel, de découvrir des secteurs d’activité ainsi que des métiers. Le stage de seconde est aussi une occasion pour les lycéens d’éclairer leur choix d’orientation et d’affiner leur projet professionnel.
Cette séquence d’observation a vocation à aider les stagiaires à mieux comprendre le fonctionnement d’une organisation et à découvrir le travail des professionnels au quotidien.
Ainsi, en tant qu'entreprises, administrations, collectivités et associations vous êtes encouragés à proposer des offres de stage. L’occasion également de valoriser votre métier, vos collaborateurs et de faire connaître votre structure auprès des jeunes de la région.
Accueillir un stagiaire
Vous pouvez publier des offres de stage sur la plateforme 1jeune1solution. Il est possible de déposer une ou plusieurs offres, selon les besoins et la taille de la structure. Cela ne prend que quelques minutes.
Celles-ci sont disponibles pour les lycéens sur le site 1jeune1solution.
Les stagiaires bénéficieront d’une convention de stage dématérialisée signée par leur établissement scolaire et par la structure d’accueil.
Accéder au service en visitant le site 1jeune1solution
Un webinaire pour tout savoir sur les stages de seconde générale et technologique
Kazmierczak Laurent : Bonjour à tous, on va parler pendant 30 minutes de stage de 2nde et durant ces 30 minutes on va évidemment répondre à vos questions.
N'hésitez pas dans la partie chat à poser directement vos questions, on vous a choisi tous les exemples inspirants possibles autour des stages de seconde et on a aujourd'hui 3 invités : Bruno Chiocchia, qui est l'expert au ministère de l'éducation nationale sur les stages de 2nde, il va nous expliquer tout ce qu’a mis en place l'éducation nationale pour répondre à la fois à l'intégration des jeunes, et puis comment les entreprises peuvent y répondre.
On accueille aussi Anne Boucher pour la SNCF et qui a été dès le début un gros pourvoyeur de stages de 2nde et elle nous expliquera comment les choses s'organisent à la SNCF et pourquoi ce choix.
Et puis on aura aussi Jade Bauduf pour une entreprise un peu plus petite, Madeleine Bijou. On viendra là aussi pour voir comment ça peut se passer dans des structures un peu plus petites, l'accueil des stages de seconde.
Mais on va commencer avec vous Bruno sur ces stages de 2nde, est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu l'esprit de ces stages de secondes et les orientations entre pédagogie et immersion en entreprise.
Bruno Chiocchia : Merci oui, bonjour à toutes et à tous.
Merci pour m’avoir proposé de participer à vos échanges.
Effectivement, je crois que l'important c'est de prendre quelques instants pour partager avec vous toutes et tous, ou repartager les objectifs, le sens, la valeur de ce dispositif.
Au fond, pourquoi est-ce que nous avons décidé d'instaurer, à compter de l'année scolaire 2023 – 2024, un stage obligatoire de 2 semaines à la fin de l'année scolaire, cette année du 17 au 28 juin, pour tous les élèves de 2nde générale et technologique ? Les élèves de seconde général et technologique en France, dans les lycées publics et privés sous contrat, c'est 561 000 élèves.
Pourquoi avoir décidé d'instaurer ce stage obligatoire ?
Quel est le sens, quel est l'objectif, je crois que c'est très important ?
Bien en fait, pour répondre à la situation suivante que vous toutes et tous connaissez en tant qu'employeur, tant privé que public, le constat, la situation sur laquelle nous souhaitons travailler ensemble et nous partageons cet enjeu.
Le constat, c'est le suivant et vous le connaissez, ou en tout cas vous en mensurez les conséquences, vous en tant qu'employeur. Aujourd'hui, les jeunes à l'âge de 14 ans, qui correspondent à peu près en France, à la fin de la classe de 3e à la fin du collège.
Et bien les jeunes en France, mais dans tous les pays de l'OCDE, du reste, connaissent une dizaine de métiers, une petite dizaine de métiers.
Connaître un métier, évidemment, c'est pas citer une liste, c'est pouvoir le décrire, parler des activités, les conditions d'exercices, des formations, etc. Et bien aujourd'hui en France, comme encore une fois dans tous les pays de l'OCDE, à 14 ans, on connait une dizaine de métiers, une petite dizaine de métiers, une connaissance limitée des métiers.
Par ailleurs, cette connaissance quantitativement limitée, elle ne se renouvelle pas.
Les études sont convergentes malheureusement, sur une dizaine d'années, cette liste limitée n'évolue pas, ne se renouvelle pas et enfin, elle inclut des métiers qui sont en voie en cours ou susceptible d'être automatisés.
Par ailleurs, cette connaissance limitée elle a affecté de représentations, de stéréotypes de genres, tant du côté des garçons que du côté des filles.
Et enfin, elle a affecté de facteurs sociaux et territoriaux de déterminismes sociaux et territoriaux. Là aussi, ce n’est pas contre intuitif mais c'est très dommageable pour l'ensemble de la société, par exemple, un résultat scolaire strictement identique, les élèves de milieux défavorisés ont des idées, des projets de poursuites, d'études, d'orientation et disent aspirations professionnelles bien plus limitées que les élèves de milieux sociaux favorisés à résultats scolaires souvent identiques.
Idem pour les élèves résidant dans les territoires éloignés, par exemple en territoires ruraux ou dans les territoires ultramarins.
Bref, la conséquence de cette situation que je viens de repartager et que vous connaissez en tout cas, dont vous mesurez les conséquences précisément, la conséquence elle est simple, elle est majeure, elle est très dommageable pour l'ensemble de la société.
C'est tout simplement qu'on ne peut pas avoir envie d'un métier si on ne le connaît pas. Et en amont, on ne peut pas avoir l'idée des formations qui préparent. L'enjeu, le sens, la valeur de ce stage sont tout simplement ici pour permettre à nos jeunes à 15 ans, puisqu'en 2nde les élèves ont 15 ans, d'élargir, de diversifier, tout simplement leur connaissance des métiers pour que, au moment du choix d'orientation au moment de projet, de poursuite d'études au moment de projet d'insertion, ils puissent exercer leur choix de manière plus éclairée, de manière plus libre, de manière moins déterminée, encore une fois du point de vue du genre et, ou du point de vue territorial ou social. Et les entreprises, encore une fois publiques ou privées de ce point de vue-là c'est à ce moment-là qu'il faut intervenir. Parce que si vous voulez faire connaître votre secteur d'activité, si vous voulez faire mieux connaître, reconnaître, découvrir vos métiers, ça nécessite effectivement de consacrer un peu de temps aux jeunes. Un peu de temps maintenant à cet âge-là, parce qu’évidemment ce n’est pas du pré-recrutement. Ce qui est proposé aux entreprises, c'est d'intervenir, j'allais dire, en tant que semeur, parce que à 15 ans, ce ne sont pas vos futurs collaborateurs.
En revenant du stage, les jeunes, les élèves vont parler de ce qu'ils ont vu, de ce qu'ils ont vécu dans leur famille, bien sûr, à leurs camarades sur les réseaux sociaux.
Et encore une fois, au total, ils auront élargi, diversifié, leur connaissance des métiers, voilà le sens et la valeur de ce dispositif, sur un enjeu, je le sais bien, qui nous réunit tout et tous.
Kazmierczak Laurent : Merci beaucoup Bruno, je vous propose de passer à un exemple avec Anne boucher. Pour la SNCF du coup, vous avez été aussi parmi les premières entreprises à vous manifester sur ces stages de seconde. Qu’est-ce qui vous a motivé. Qu'est-ce qui vous intéresse dans ce dispositif ?
Boucher Anne : Alors, ce qui nous intéresse, c'est d'inciter les jeunes à rejoindre le secteur ferroviaire, sachant qu'on recrute du niveau bac pro jusqu'au niveau ingénieur ou école de commerce. Enfin voilà du bac pro jusqu'au bac plus 5, on a plein de métiers à proposer, on recrute beaucoup, il y a beaucoup de besoins, donc pour nous l'opportunité d'accueillir des jeunes qui n'ont pas encore choisi vers quelles études ils allaient s'orienter, c'est une occasion de parler de nos métiers, de faire découvrir la multitude des possibilités qui s'offrent aux jeunes et de les conseiller aussi peut-être sur les études qui pourront poursuivre pour venir nous rejoindre. Un autre objectif qui pour nous aussi est important, c'est de permettre à nos collaborateurs de parler de leur métier, de leur faire découvrir le plaisir de transmettre, parce que tant qu'on l'a pas fait, on ne s'aperçoit pas que c'est quelque chose qui procure aussi beaucoup de plaisir. Et puis de leur permettre d'identifier les valeurs, les modes de pensée de la nouvelle génération, de mieux comprendre cette nouvelle génération qui va arriver sur le marché du travail prochainement.
Donc voilà, ces 2 objectifs là sont les objectifs principaux.
Et puis pour nous aussi, pour nous, challenger pour évoluer dans le bon sens. Interagir avec ces jeunes, on se dit, va nous permettre de prendre en considération leurs questions, leurs remarques.
Et puis d'évoluer comme il le faut.
Kazmierczak Laurent : Merci beaucoup, je propose te de passer la parole à Jade.
Je disais en introduction, vous êtes sur le secteur de la bijouterie.
Jade Bauduf : Agroalimentaire, Madeleine bijou, voilà.
Kazmierczak Laurent : L'agroalimentaire ok au temps pour moi, mais par contre une PME.
Jade Bauduf : Tout à fait. Oui, une PME de 210 collaborateurs.
Kazmierczak Laurent : Et du coup aujourd'hui, comment on accueille dans une PME un ou des stagiaires de de seconde ?
Jade Bauduf : Alors nous, ça fait partie de nos engagements RSE aussi et engagements sociaux d'agir. Alors on est à St-Yriex La Perche, au cœur du Limousin, donc c'est une région rurale donc forcément on travaille avec les acteurs locaux et avec les lycées des environs.
Et ça fait partie de nos choix de faire découvrir nos métiers de l'agroalimentaire, sachant que nous sommes une PME qui fait de la fabrication, donc de pâtisseries, biscuits, mais qui aussi s'occupe de la distribution.
Donc on a tout un réseau de distribution, donc ça nous permet d'accueillir des stagiaires sur des métiers assez diversifiés et locaux. Parce que voilà, en zone rurale, on a d'autres préoccupations que dans les grandes villes donc, les personnes vont aller dans des lycées techniques ou des lycées ruraux et rester, souvent, dans leur région d'origine.
Voilà donc c'est important pour nous de faire connaître ces stagiaires et on s'appuie en fait comme on est quand même 210 collaborateurs, on a tout un parcours d'intégration des nouveaux collaborateurs, il nous a suffi en fait de le dupliquer pour l'accueil des stagiaires, tout simplement sur une semaine.
Voilà faire un parcours d'intégration qui était ciblé sur des stagiaires plutôt que des nouveaux collaborateurs.
Mais finalement, on a simplement utilisé nos processus déjà en place.
Kazmierczak Laurent : Et vous allez en accueillir combien de stagiaires ?
Jade Bauduf : L'objectif cette année, c'est 8 stagiaires sur une semaine, donc on a fait le choix en fait d'accueillir une semaine plutôt que 2 semaines pour toucher le maximum d'étudiants.
Kazmierczak Laurent : OK et donc Bruno pour les entreprises, secteur privé et public, il existe une plateforme, et aujourd'hui, c'est l'endroit où on dépose ces offres de stage et où les jeunes sont invités à les consulter.
Bruno Chiocchia : Oui, en effet, le premier ministre Gabriel Attal, lors de du lancement du dispositif, et surtout du lancement de la mobilisation nationale des entreprises le 30 novembre dernier, avait annoncé que ce serait sur la plateforme 1jeune1solution que les entreprises seraient invitées prioritairement à déposer leurs propositions.
Donc on a créé un module stage de 2nde générale et technologique qui est mis à disposition, mobilisable sur le portail 1jeune1solution depuis le 6 mars dernier. Alors, cette plateforme nationale mise en œuvre par le ministère de l'éducation et de la jeunesse, n'est pas un outil obligatoire, un outil exclusif exhaustif de l'engagement des entreprises. Beaucoup d'élèves ont trouvé, trouve, vont encore trouver leur stage par candidature spontanée et beaucoup d'entreprises effectivement et la personne qui vient de s'exprimer à l'instant pour cette entreprise du secteur agroalimentaire l’exposait, travaillent en proximité et donc peuvent effectivement accueillir des élèves sans forcément passer par cette plateforme.
L'avantage de cette plateforme nationale, c'est que pour les entreprises et ça a été exprimé, c'est un vrai engagement, c'est un vrai investissement, c'est une vraie mobilisation pour les collaborateurs, de transmettre comme ça a été dit aux jeunes, on s'est dit que côté effectivement côté service public, il fallait qu'on propose un outil pour faciliter, accompagner cet engagement, cet investissement et cette plateforme nationale, elle permet en quelques minutes, à moins de 5 minutes.
Je l'ai fait, je vais accueillir un stagiaire évidemment, on a aussi des métiers à montrer, à faire découvrir à l'éducation nationale, en moins de 5 minutes, on dépose une annonce, c'est pas une offre d'emploi, évidemment, en moins de 5 minutes voilà, elle est exposée au plan national, quelle que soit la taille de l'entreprise, c'est ça l'avantage, aussi, quelle que soit sa structure juridique, l'offre, l'engagement est exposée au plan national. Les élèves y candidatent, l'entreprise répond, examine les différents messages des élèves.
Les échanges sont intermédiés par les lycées c’est à dire les équipes, les professeurs et proviseurs voient les échanges, suivent les activités des élèves et ce qu'ils ont répondu à vos propositions et ce qu'ils ont accepté.
Et puis il y a une convention dématérialisée sur la plateforme donc les entreprises n’ont pas de question à se poser, est ce que la convention que j'ai récupérée comme ci ou comme ça est bien la dernière version : convention stabilisée dernière version dématérialisée que l'entreprise peut signer si elle le souhaite en ligne à distance, et le chef d'établissement peut aussi, s'il le souhaite, signer à distance.
Donc la plateforme, encore une fois n’est pas obligatoire, mais elle est massive sur l'exposition de l'engagement de l'entreprise nous, on regarde ce qui se passe évidemment, on suit l'activité de nos élèves, heureusement, évidemment. C'est rapide, elle est sécurisée et elle vise à faciliter finalement l'engagement et l'investissement des entreprises. Il y a des ressources, des exemples de planning d'activités, des guides, une foire aux questions, parce qu'il y a plein de questions qui se posent côté élèves, mais aussi côté entreprise.
Voilà donc une plateforme qui facilite l'engagement des entreprises.
Kazmierczak Laurent : Merci beaucoup et du coup Anne côté SNCF vous avez utilisé cette plateforme et au-delà de ça, vous avez l'habitude d’accueillir aussi des stagiaires, notamment des stagiaires de 3e, et ce qu’aujourd'hui vous avez des conseils à donner sur comment on se prépare à l'accueil et comment on en fait un temps riche pour tout le monde à la fois celui qui accueille et celui qui vient dans l'entreprise.
Boucher Anne : Alors c'est vrai que pour les stages de seconde on s’est inspiré de ce qu'on avait déjà pu faire pour les stages de 3e et ce que je pourrais donner comme conseil aux entreprises qui ont envie de d'accueillir des jeunes déjà c'est d'aider ceux qui seront les tuteurs de ces jeunes à préparer toutes les choses, alors la plateforme est très bien faite mais nous on a fait un petit kit aussi, un petit kit manager ou un petit kit tuteur pour bien expliquer comment fonctionne la plateforme pour expliquer que c'est à eux de poster des offres de stage parce que des fois dans les entreprises surtout les grosses entreprises, y a des processus qui sont très centralisés où on peut avoir d'autres acteurs qui mettent en ligne des offres de poste.
La plateforme est intuitive, bien faite, donc on a fait un petit kit pour nos managers pour leur expliquer, voilà comment on rentre en contact avec un jeune, comment on poste une offre de stage, comment on se fait la sélection du candidat ou des candidats entre guillemets, on leur a donné aussi quelques éléments pour leur dire que ils pouvaient accueillir plusieurs fois, c'est plus facile d'animer un petit groupe que de voir arriver un jeune qui va être un petit peu paumé dans une équipe au milieu de plein d'adultes. Et pour lui, ça peut être plus sympathique d'être avec un copain ou une copine de classe.
On a expliqué aussi, donc comment marche la convention, comment se préparer à l'accueil du jeune.
Et puis, dans notre kit on explique, on donne des conseils aux managers ou aux tuteurs pour préparer le premier jour pour lui dire aussi ce qu'il peut faire et ce qu'il ne peut pas faire avec le jeune à la SNCF, notamment à SNCF réseau, on est sur les emprises ferroviaires et l'accueil des mineurs sur les emprises ferroviaires est un petit peu compliqué, il y a des règles de sécurité à respecter, donc tout ça on le rappelle aux managers pour qu'il n’y ait pas de problème juridique.
On a donné aussi des exemples de déroulé de programme, de stage et ça tant dans les fonctions cœur de métier ferroviaires que dans les fonctions support, par exemple en RH, on accueille des jeunes et on essaie de les faire tourner sur plusieurs services qu'ils voient différentes choses, qu'ils puissent avoir des moments où ils posent des questions. Donc voilà, on a fait des propositions de programmes comme ça.
Et puis pour finir dans notre kit destiné aux tuteurs, il y a toute la fin du stage aussi qui est racontée, comment ça doit se terminer, comment rester en contact éventuellement et puis, l'objectif était aussi tout au long de ce temps de donner envie aux jeunes de s'orienter vers les métiers du ferroviaire.
Kazmierczak Laurent : Merci beaucoup. Et Jade, donc, dans votre entreprise du secteur agroalimentaire sur le Limousin, là aussi, vous vous préparez et vous êtes préparés comment ?
Jade Bauduf : Oui alors du coup c'est beaucoup plus centralisé sur la fonction RH effectivement, comme je vous disais, on a déjà des plannings d'intégration qui étaient faits pour nos nouveaux salariés donc il a suffi en fait de prendre ces plannings. Donc on a une journée type, effectivement, la journée d'accueil avec découverte de l'entreprise et ensuite le choix a été fait de faire tourner sur les différents services et les différents métiers, déjà pour enrichir le regard du jeune, donc par exemple, partir en livraison toute une journée sur le terrain, voilà, c'est de l'observation mais c'est immersif en fait, aller sur une ligne de production agroalimentaire, donc en plus c'est gourmand.
C'est vrai que on n'a pas de mal à trouver des candidats pour cette partie-là, la partie logistique et la partie vente en magasin qui est quand même aussi importante chez nous où les jeunes, voilà se retrouvent facilement parce que c'est des métiers où ils sont en contact quand ils viennent au magasin, ils vont tout de suite voir ces métiers-là, donc voilà, on a fait le choix en fait de partir sur 4 découvertes de métiers.
Et c'est vrai que la plateforme a été très simple à utiliser. J'ai mis mes offres en ligne on peut dupliquer les offres, on peut expliquer le parcours qui est proposé aux jeunes donc c'est assez intuitif.
Voilà, on a utilisé aussi cette plateforme là et après les stages d'observation, ils sont déjà habitués, donc ils savent effectivement sur les travaux dangereux, pas de risque à prendre pour le jeune évidemment.
Kazmierczak Laurent : Et le recrutement, vous l'avez fait, j'imagine, aux alentours de l'entreprise ?
Jade Bauduf : Alors j'ai fait le choix d'utiliser la plateforme pour ouvrir aussi en termes de diversité et ne pas partir que sur un lycée.
Et en fait, on a aussi eu des candidatures spontanées, tout simplement parce qu'on est connu sur le secteur.
En fait, nous, on est déjà à destination des jeunes, des jeunes publics, on fait des madeleines, on fait des gâteaux. Donc forcément, ils nous connaissent en tant que consommateurs, donc du coup on a cette chance-là de pouvoir les attirer par la gourmandise.
Kazmierczak Laurent : Merci beaucoup.
Alors Bruno, on a quelques questions auxquelles on a peut-être un peu répondu, mais qu'on peut reprendre. Il y a une première question, on nous demande, pouvons-nous proposer une durée plus courte, soit une semaine, soit 15 jours, mais en mi-temps ?
Bruno Chiocchia : En mi-temps, alors l'élève, les élèves ont l'obligation de faire 2 semaines de stage.
Alors on sait que ça peut être un peu long pour une entreprise d'accueillir voilà pendant 2 semaines donc on a prévu la possibilité que ce soit bien sûr donc les 2 semaines, prioritairement si possible, ou sinon la première ou la seconde. En deçà l'élève doit faire 2 semaines, donc c'est à dire que moins on l'accueille, plus on l'oblige à trouver autre chose ailleurs et moins il est intégré, et moins c’est immersif pour reprendre la formulation qui me semble tout à fait adaptée, je me permets de le faire de Madame Bauduf. Donc il faut que l'élève il est un peu de temps à 15 ans, même un adulte, c'est ça. On ne s’intègre pas forcément hyper vite, il faut lui laisser un peu de temps, de regarder et de comprend alors que ce soit immersif, qu’il comprenne les relations, un peu d'éléments de droit du travail, qu'est-ce qui se joue, le collaboratif, les échanges. Donc voilà donc il faut, je pense qu'une semaine enfin d'après les retours d'expérience des entreprises, une semaine c'est faisable et ça vous permet de montrer la diversité, et puis que l'élève ait suffisamment de temps, voilà.
Kazmierczak Laurent : Une deuxième question à laquelle on a un peu répondu, mais c'est au moins pour le réaffirmer. On dit, nous avons pris des candidats pour donner suite à des candidatures en interne, enfants des salariés ou autres, doivent-ils postuler sur la plateforme également ?
Bruno Chiocchia : Oui, la plateforme, elle est pas obligatoire. Ce qu'on a fait parce que beaucoup d'entreprises enfin beaucoup, oui, un certain nombre d'entreprises accueillent en fait en stage des enfants de collaborateurs. Ce sont des élèves, j'allais dire comme les autres évidemment donc très bien, félicitations, c'est absolument parfait, il n’y a aucun problème. Ou des entreprises ont dit la plateforme, ce que vous avez dit bon, elle est simple et intuitif tout ça, mais en fait on est tellement connu, on a déjà fait le plein, d'une certaine manière, avec les candidatures spontanées, très bien, y a pas de problème donc c'est pas obligatoire.
Simplement, ce qui est dommage, c'est que du coup vous n’êtes pas visibles sur la plateforme nationale, donc ça c'est peut-être à réfléchir en termes de visibilité, marque employeur, communication, valorisation.
Mais ça, ça vous regarde. Ce n’est pas obligé encore une fois, mais voilà, l'entreprise perd ça. Deuxièmement, il y a quand même vous voyez, je ne citerais pas l'entreprise, qui accueille une centaine de jeunes, parce qu’entre les lycées qui sont proches, les enfants de collaborateurs, etc, donc c'est complet.
Donc, ils ont réfléchi et puis ils se sont dit, finalement, on prend les enfants de collaborateurs, on prend les jeunes qu'on a vu, etc. Il n’y a pas de problème, mais on va quand même leur dire va sur la plateforme comme tout le monde, comme tes petits camarades, fais l'effort de faire. C'est toi qu'on va retenir, y a pas de problème mais fais l'effort de faire la candidature, comme ça l'an prochain, l'entreprise du coup, vous rentrez dans quelque chose de pour tout le monde et réfléchissez y, ce n’est pas obligatoire, mais rentre comme ça dans un dans un processus qui est transparent et qui équitable parce que j'ai pas trop insisté, mais enfin je l'ai dit quand même, j'espère, mais il y a quand même des enjeux d'égalité des chances sur ces dispositifs J'ai évoqué les territoires, j'ai évoqué la situation sociale, territoriale, il y a des enjeux d'égalité des chances. Toutes vos entreprises, vous avez bien sûr l'enjeu de faire connaître vos métiers et évidemment votre secteur d'activité, mais pas seulement dans l'immédiat de proximité, pas seulement dans auprès des enfants de vos collaborateurs et leurs cousins.
Mais vous avez aussi un enjeu de le faire connaître un peu au-delà en termes de résonance pour diversifier vos recrutements à l'avenir.
Et cette plateforme, elle vous permet de faire ça.
Autre exemple de l'intérêt, et j'en aurais terminé là, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. On a ouvert le 6 mars, le 7 mars, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, le Quai d'Orsay a déposé 40 places tout de suite et immédiatement, il nous a appelé, nous ont contacté, nous ont dit, mais nous, on a un sujet, c'est qu'on veut faire découvrir les métiers de la diplomatie à des enfants, à des filles et des garçons qui ne sont pas issus de milieux naturellement culturellement favorisés, et cetera. On ne souhaite pas prioritairement faire le plein avec des élèves issus de milieux favorisés parce qu'on veut faire connaître, on veut faire rentrer en résonance les métiers de la diplomatie, le rayonnement de la France auprès de jeunes en quartiers prioritaires de la ville, en ruraux. Et bien la plateforme leur permet de réserver l'exposition des offres à certains lycées.
Voilà, je cite cet exemple, il y en a plein d'autres. La plateforme effectivement vous permet aussi d'équilibrer fille et garçon par exemple, des proches, des moins proches et d’agir au-delà du seul réseau des collaborateurs, des enfants de collaborateurs.
Kazmierczak Laurent : Eh bien merci du coup peut être une dernière question qu'on nous pose aussi souvent, c'est, est-ce qu’il y a un rapport de stage à l'issue de ce stage de seconde ?
Bruno Chiocchia : Le rapport de stage n'est pas obligatoire, il est possible. Un certain nombre d'entreprises, ont le projet, c'est dans leur projet donc c'est pas interdit.
Donc vous pouvez le faire, on nous dit que dans notre projet d'accueil d'intégration, d'immersion, on souhaite que le jeune partage, on souhaite partager avec lui ce qu'il a compris, ce qu'il a retenu et donc on va lui demander, ça fait partie de la proposition d'accueil. On va lui demander une petite production, pas de problème de notre côté, c'est pas obligatoire, ce qui est obligatoire, c'est qu'il y a une restitution mise en commun au début de l'année de la classe de première, parce qu'évidemment, 28 juin, après c'est terminé donc on les retrouve, les jeunes évidemment, à la rentrée scolaire suivante, en septembre prochain, ils entrent en première et là il y a un partage. Il y a une restitution collective, on n'a pas voulu en faire un exercice scolaire n'est-ce pas ?
Il s'agit de découvrir des métiers, de comprendre l'entreprise donc on n'a pas voulu donner le signe d'un bachotage, certes ailleurs, mais d'un format habituel donc, mais vous pouvez l'investir comme vous le sentez.
Le rapport de stage n'est pas obligatoire, il n'est pas interdit.
Kazmierczak Laurent : Merci, peut-être une dernière question pour tous les 3 on va commencer avec Anne si vous le voulez bien le stage il commence sur la période et vous me dites si je me trompe, du 17 au 28 juin, c'est à dire d'ici 15 jours, 3 semaines et du coup, Anne, peut-être en commençant par vous, ce que c'est encore d'après vous le bon moment ? S'il peut faire qu’aujourd’hui donner un peu des arguments pour inciter ceux qui nous suivent à se dire ça y est là, j'y vais, j'y accueille des stagiaires de seconde, c'est le moment.
Boucher Anne : Alors je crois qu'il y a encore près de la moitié des jeunes qui cherchent encore un stage, donc ça veut dire qu'il y a encore plein de jeunes qui sont à la recherche de d'un endroit où être accueillis.
Nous d'ailleurs, même si on a déjà proposé pas mal des stages, on va sans doute encore en proposer. Il y a toujours des entités qui se disent, Ah, moi je ne vais pas pouvoir pour telle ou telle raison liée à la production. Et puis finalement, il y a un petit créneau et ça va pouvoir se libérer, donc je pense que c'est aussi de notre devoir de citoyen à tous de tout faire pour qu'il n’y ait aucun jeune qui reste sur le bord du chemin et de pouvoir proposer à chacun un stage. Donc moi à chaque fois que je vais sur le terrain, en tout cas au sein de l'entreprise, je fais un point sur ce programme de stages de 2nde et ceux qui n'ont pas encore accueilli, je les invite à aller sur la plateforme et à proposer un stage.
Et puis, je le répète, en accueillir plusieurs en même temps, je pense que c'est quelque chose qui est plus facile quand on s'adresse à des à des jeunes de 14 ou 15 ans.
Kazmierczak Laurent : Jade, même question, on peut se dire que c'est pas non plus une question de taille d'entreprise, tout le monde peut s'investir.
Jade Bauduf : Non pas du tout, en fait, avec la dématérialisation, honnêtement, ça va très vite.
On teste aussi les immersions PMSMP, je n’aime pas du tout cet acronyme, mais voilà tout ce qui est immersion aussi et honnêtement, c'est très rapide. En quelques jours, la convention est faite, c'est signé.
Si on passe par la plateforme, alors je n’ai pas encore eu l'occasion de le faire, mais c'est vraiment très rapide donc il faut laisser la chance jusqu'à la dernière semaine sans problème.
Kazmierczak Laurent : Et puis on a aussi beaucoup de témoignages dans le tchat, d'entreprises et d'acteurs des territoires qui nous disent, voilà comment je me suis organisé, voilà comment je vais accueillir les stagiaires.
On a eu pas mal d'exemples donc voilà. Bruno le mot de la fin parce que c'est quand même vous le grand maître de ce programme.
Bruno Chiocchia : Non non non, non.
Le mot de la fin revient aux entreprises, je crois que ça a été, voilà les propos tout à fait d'expérience et de terrains que vienne de tenir Madame Boucher et Madame Bauduf. La plateforme, elle ouverte depuis le 6 mars, il y a pas de date de fin.
Effectivement, les élèves continuent à chercher à trouver et vous, vos propositions sont les bienvenus jusqu'à la veille du début et même au-delà, puisque évidemment, l'élève doit faire 2 semaines mais soit une seule la première semaine dans une entreprise, la 2nde dans une autre.
Donc, même après le 17 juin, continuez à proposer des offres de stages ça se fait en quelques minutes, il ne faut pas se mettre la pression.
Il s'agit d'observer les métiers, donc il faut donner la chance aux jeunes et il faut se donner la chance, en tant qu'entreprise, de faire découvrir ce que vous êtes, ce que ce que vous faites avec une certaine simplicité.
Voilà, faut pas se mettre trop de pression et franchement toutes les offres sont les bienvenues et vraiment au moins y compris pendant la première semaine, ce sera pour la 2nde. Mais ce sera très bien aussi, donc c'est quand vous pouvez dès que vous pouvez, mais dès que vous voulez, voilà.
Kazmierczak Laurent : Un très grand merci à tous les 3 pour nous avoir fait partager vos actions très concrètes sur les stages de 2nde.
Quant à nous, on se retrouve dès mardi prochain pour un live sur le compte LinkedIn du ministère du Travail et on va revenir sur une question, peut-être la suite d'ailleurs, des stages de seconde, la question de l'apprentissage, on va parler des acteurs de l'apprentissage et aujourd'hui, comment, en tant qu'entreprise, les uns et les autres peuvent venir nous aider, nous appuyer et nous accompagner.
Un très grand merci à tous de nous avoir suivis.
Et puis à très bientôt au revoir.
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Stages de seconde | Brochure employeurs | Mars 2024 PDF - 323.53 Ko