Bou’Sol - Pain et Partage : direction l’emploi
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Du pain bio de qualité favorisant l’insertion sociale et professionnelle : c’est la recette de Bou’Sol, un réseau de boulangeries solidaires qui s’étend sur le territoire. Cette initiative alléchante n’est pas seulement pétrie de bonnes intentions, elle est aussi viable économiquement. Elle a été présentée à la Journée des Initiatives Territoriales pour l'Emploi (Jite) l'an dernier.
Si vous vivez ou travaillez à Marseille, Lyon, Montpellier, Calais et bientôt Bordeaux ou Dijon, vous mangez peut-être du pain Pain et Partage sans le savoir. Inutile de chercher son enseigne, cette boulangerie solidaire s’adresse à la restauration collective. Ses clients sont peut-être la cantine de vos enfants, votre restaurant inter-entreprises, l’hôpital de votre ville ou la maison de retraite la plus proche.
Un pain bio issu de l’agriculture locale
Pour matière première, Pain et Partage utilise de la farine issue de l’agriculture biologique. Et pas n’importe laquelle. Son blé doit pousser dans votre région. Pour préserver l’environnement, le réseau s’inscrit dans une logique de circuit court. Les boulangeries Pain et Partage produisent chaque jour entre 2000 et 2500 pains de 400 g (chacune). L’équivalent de 3200 baguettes, soit huit fois la production d’un boulanger artisanal.
Mais pour les gérants de Bou’Sol - Pain et Partage, pas question d’entrer en concurrence avec les artisans boulangers. Démarré courant 2015, le réseau s’appuie d’abord sur une étude de la restauration collective locale et ses clients. Contrairement aux petits commerces qui vous proposent un large choix de références, baguettes et viennoiseries, Bou’Sol ne multiplie pas les pains et se concentre principalement sur le pain de 400g.
Insertion par l’activité économique
La raison de cette simplicité, c’est que les franchisés du réseau Bou’sol sont des structures d’insertion par l’activité économique. Elles ne forment pas de futurs boulangers mais visent par en priorité le retour à un emploi pérenne de ses salariés, qu’elles recrutent en Contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI). En quittant Pain et Partage, le salarié peut assister un boulanger artisanal, travailler dans le versant industriel du métier ou la grande distribution.
Pour le moment, les premiers salariés terminent leur CDDI de 12 à 15 mois et il est encore trop tôt pour livrer un bilan complet de l’expérience. Avec ce pain bio, issu de l’agriculture locale et socialement responsable, Benjamin Borel, co-gérant du projet, veut démontrer « que l’économie sociale et solidaire peut être novatrice et viable. » Les franchisés sont de plus en plus nombreux à suivre Bou’Sol dans cette direction.
Crédit photos : bou'sol
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